10 ANNEES A SAINT-GRATIEN




COMMENT J'AI COMMENCE

C'est à l'école primaire, lors d'une des innombrables parties de ballon dans la cour, que Manuel ABREU Manuel ABREU ("manu" pour les intimes), qui aura son heure de gloire en devenant joueur professionel au PARIS ST-GERMAIN, me dit: "Pourquoi ne viens-tu pas jouer au foot à SAINT-GRATIEN avec moi ?".

C'est donc à l'Association Sportive de Saint-Gratien (ASSG) que j'ai usé mes premières chaussures de foot-ball.
D'abord sous la houlette de M. COUTELIER et, ensuite, de M. Louis LISEAU, "loulou" pour les intimes. Louis LISEAU
Il a été pour beaucoup dans les résultats du club, en apportant un dynamisme et une grande rigueur à tous les échelons , son autorité et sa compétence étaient reconnues par tous.

Il faut noter que je signais ma licence en même temps que Marcel MARTZLOFF , qui demeure encore aujourd'hui, un de mes plus proches amis.
Marcel Martzloff




DES PUPILLES AUX CADETS

Les premières années furent des années d'apprentissage, nous étions une bande de copains venus des cités, le foot était notre quotidien, la journée dans la cour d'école et le soir au "PLATEAU D'EVOLUTION" (terrain de hand-ball) , se déroulaient les matchs inter-cités où l'engagement, la technique et le plaisir se melaient; j'ai toujours affirmé que c'est là que j'ai acquis mon semblant de technique.
On refaisait les matchs du championnat de France avec Vincent, Marcel (déjà) et Nicolas, chacun notre tour, on devait commenter les actions de jeu. C'est vraiment de très bons souvenirs.

De mon année de PUPILLE, il me reste peu de souvenirs, ce fut surtout une année de découverte, il fallait apprendre la DISCIPLINE, ne pas tous courir vers le ballon, faire des passes et surtout, tenter d'acquérir une bonne condition physique (j'ai dû raté des séances).

Des MINIMES, je me souviens que nous étions quasiment imbattables avec Manuel ABREU comme leader.
Il y avait, entre autres, Pierre RATIER (notre dernier rempart), Jean-marc CONCHON (la force tranquille), José SOARES (la technique !!), Olivier CHEVAUCHERIE, Patrice PROSPERI (la patte gauche); que les autres me pardonnent.

En CADET, pour les 2 années suivantes, nous nous sommes aguerris; de nouveaux joueurs sont venus s'intégrer dans le groupe tels les frères AYME (Jean-Pierre et Jean-Louis), 2 supers joueurs avec de très grandes qualités morales, et surtout mon ami Jean-Luc LEGAIN que je continue à voir régulièrement malgré un exode dans sa région natale.

Jean-Luc LEGAIN




JUNIORS: LES MEILLEURES ANNEES

Dés la première année, le coach me nomma capitaine; j'acceptais, non sans une certaine fierté, ce rôle même si je savais pertinemment que c'était plus pour mon esprit d'équipe que pour mes qualités de footballeur, car étant,certes, un bon joueur, j'étais loin d'être le meilleur de l'équipe, mais tous mes coéquipiers ont accepté cette nomination sans problème. Je les remercie 20 ans après.
Ce brassard, je l'ai mis autour de mon bras chaque dimanche, avec le même plaisir, pendant 3 ans.

Ces 3 années ont été fantastiques, ce sont mes meilleurs moments de foot-ball. Voici nos titres de gloire:


  • VAINQUEUR DU CHAMPIONNAT DE PARIS
  • FINALISTE DE LA COUPE DU VAL D'OISE
  • QUART DE FINALISTE DE LA COUPE DE PARIS
  • TRIPLE FINALISTE (au niveau ligue) DE LA COUPE GAMBARDELLA
  • DEUX PARTICIPATIONS AUX PHASES FINALES DE LA COUPE GAMBARDELLA


Mais, notre plus grand exploit, fut sans contestation, notre épopée en coupe GAMBARDELLA (coupe de France JUNIOR), où nous avons atteint 3 fois la finale parisienne, et par 2 fois les phases finales nationales, c'est à dire que nous étions parmi les meilleurs équipes junior de l'hexagone.

LA COUPE GAMBARDELLA: l'aventure


La première année: "La Découverte"

Au début de la saison, la coupe Gambardella n'avait aucune signification pour nous, sauf des matchs de coupe qu'il était toujours interessant de jouer. C'est au fur et à mesure des tours que nous avons pris gout à cette compétition et notre qualification pour la finale parisienne entraina un engouement autour de nous, fort bien relayé par la presse régionale, en l'occurrence du Parisien libéré, sous la plume d'un ami à nous: Axel LABLATINIERE.

Axel nous a toujours apporté un soutien sans faille, ses papiers ont largement contribué à nous faire connaitre, au delà de notre ville.
Voici un de ses premiers articles sur la 1/2 finale contre MASSY PALAISEAU (242 Ko). Les finales parisiennes étaient destinées à qualifier 6 équipes pour la phase finale au niveau national. La 1ere finale se joua sur terrain neutre à Romainville contre SAINT-DENIS, nous avons fort bien préparé ce match, nous avions une grande confiance en nous.

Pour cette rencontre, Monsieur LISEAU m'a déplacé arrière droit, en lieu et place de mon ami Jean-luc LEGAIN, et titularisé Pascal LOUAIS en libero, Pascal évoluait rarement avec nous, j'avoue de ne plus me souvenir pourquoi, mais c'était un excellent joueur.
Pour cette rencontre, un car de supporters avait fait le déplacement et joua fort bien son rôle de 13 ieme homme, la légende dit qu'ils nous ont si bien soutenu qu'ils auraient effrayé nos adversaire du jour, les empéchant de jouer à leur niveau habituel!!!
Peu importe, la petite histoire du foot-ball ne retiendra que le résultat: 3-1 pour SAINT-GRATIEN!

Voici l'équipe junior:

Positionnez la souris sur le visage pour voir les noms des joueurs

Jean-michel KNECHT Arnaud LALLIER Carlos LIMA olivier CHEVAUCHERIE jean-marc CONCHON olivier BINOIS Jean-luc LEGAIN Stephan FORSTER Louis LISEAU (coach) jean-michel KNECHT Jean-marc CONCHON Gérard JACQUIN Nordine BEN SOULA Arnaud LALLIER Mohamed LABIDI Louis LISEAU (Coach) Jean-luc LEGAIN José SOARES Jean-louis AYME Aymé NOUMA Jean-pierre AYME

Cette victoire nous ouvrait la porte de la phase finale; le tirage au sort géographique nous désigna les adversaires suivants:

AUXERRE
BLOIS
RED STAR

Des équipes d'une renommée bien supérieure à la nôtre, mais l'avenir allait prouver que le petit ne se faisait pas toujours manger par le gros ....









Le premier match, nous devions jouer contre AUXERRE, l'équipe PRO n'était pas encore très connue, mais les équipes de jeunes faisaient déjà parler d'elles. Le rendez-vous pour le match était à 6 heures du matin et je me vois encore, sur les consignes du coach, avaler un steack avec des pates à la place d'un bon chocolat, ce fut un moment difficile, mais la motivation renverse des montagnes....

Après 3 heures de car, nous arrivames dans la cité bourguignonne couverte de neige, nous n'étions pas très rassurés en pensant au match à venir. Cette anxiété monta en amplitude lorsque, dans le vestiaire de l'arbitre, j'appris que les Auxerrois alignaient plusieurs juniors stagiaires PRO.
Nous avons pris 6-0, un de mes plus mauvais souvenirs, nous sommes descendus de notre nuage et compris qu'il y avait des joueurs aussi forts que nous, même si l'environnement ce jour là, ne nous fut pas favorable (long déplacement, insultes voire crachats des spectateurs vis à vis des parisiens que nous étions, un arbitrage que je qualifierais de fantaisiste), nous avons subi cette partie et méritions la défaite.
Nous avions quand même retenu la leçon pour les matchs suivants.




Je n'ai pas joué ce match, j'étais grippé; mais d'après mes coéquipiers, on a été très bon et c'est logiquement que l'on s'est imposé 1-0.
La leçon d'Auxerre commence à porter ses fruits.





C'est le derby parisien de la poule, nous recevons sur notre terrain stabilisé une équipe du RED STAR avec ses vedettes,[voir article Parisien 1976 (200 Ko)], mais sans son meneur de jeu Manuel ABREU, qui, après un passage à Epinay/seine, a rejoint le club Audonien et sa formidable pépinière de jeunes.
Nous n'étions pas favoris mais notre victoire de Blois nous avait redonné de la confiance.
Ce fut un match très disputé, le RED STAR ouvra la marque en 1ere mi-temps et Gégé (Gérard JACQUIN) égalisa d'un formidable coup de tête en 2ieme période. La partie resta très équilibrée jusqu'au coup de sifflet final: 1-1.[voir article Parisien 1976 (300 Ko)],
En Gambardella, il faut toujours un vainqueur et celui-ci sera désigné à l'issue des tirs aux buts (le but en or n'existait pas à l'époque).
C'est un exercice qui nous réussissait bien en général, et c'est sans crainte que nos tireurs furent désignés par le coach, et, pour une des rares fois, je n'en faisais pas partie. Nous avons GAGNE 5 à 4 et obtenu, sous les acclamations d'un public ravi, notre 2ieme victoire qui nous plaçait en tête de la poule, ex-equo avec le RED STAR et AUXERRE, mais devancé au goal average par les bourguignons.
Nous sommes certes éliminés mais nous nous sommes fait connaitre bien au-delà de notre département et notre notoriété était bien agréable à vivre.


La deuxième année: "La Déception"

Nous avions pris goût à cette compétition; pour nous, qui dominions le championnat, c'était un challenge très motivant. Les premiers tours furent relativement faciles et j'avoue ne pas me souvenir de tous les matchs. Vint le jour de la finale parisienne, nous devons rencontrer FONTAINEBLEAU à Morangis (terrain neutre). Hélas pour moi, j'étais grippé et demanda au coach d'être sur la banc, je n'avais pas de jambes, à ce stade de la compétition, il faut être au top !! Nos supporters avaient fait le déplacement mais cela n'a pas suffit et bien que nous ayons fait un bon match, nous sommes repartis battus sur le score sans appel de 3-0. Nous étions énormément déçus car nous savions ce qui nous échappaient: une autre aventure à l'échelon national.


La troisième année: "La Confirmation"

Dans cette dernière année junior, il nous fallait réussir aussi bien que la première, c'est à dire, alller en phase finale. Cette fois nous avions l'expérience, mais, contrairement aux saisons précédentes, nous étions connus et les adversaires étaient sur-motivés pour nous battre. C'est dans ce contexte que nous avons débuté les tours de qualifications. C'est en demi-finale parisienne que tout aurait pû s'arrêter; ce jour là, nous recontrons RUEIL MALMAISON sur notre terrain fétiche des Cressonières à Saint-Gratien. Théoriquement, il n'y a avait pas photo, une trop grande différence de niveau séparait les 2 équipes, mais sur un match, tout est possible. Nous avons encaissé des buts stupides, et nous voilà menés 3-1 à 10 minutes de la fin du match. L'expérience, la fatigue de l'adversaire, je ne sais pas, mais, perdu pour perdu, nous nous sommes rués à l'attaque et, enfin marqué un deuxième but, pour entrenir un semblant d'espoir. L'arbitre allait siffler le glas de nos ambitions dans cette coupe, quand nous égalisons in-extremis, c'était la folie générale, nous avions sauvé notre tête, il ne restait plus que l'épreuve des tirs aux buts. Physiquement et surtout, moralement nous étions les plus frais, cette fois-ci, j'ai demandé à tirer en 5ième position. ARNAUD (LALLIER), notre gardien but réussissant à stopper un tir, nous menions 4 à 3, lorsque ce fût à mon tour de frapper, en fait, j'étais assez serein et c'est avec une grande confiance en moi que je trompais le portier adverse, nous étions qualifiés et toute l'équipe s'est jetée sur moi, comme le veut la tradition, pour féliciter le dernier tireur, c'est un souvenir que je ne suis pas près d'oublier.

Gala: "Les matchs de gala"

Match entre une sélection des -de 22 ans du VAL D'OISE contre une sélection des étrangers, on reconnait JEAN-LUC LEGAIN et moi-même, avec la moustache (que je n'ai pas portée très longtemps) !


 

 

 

Match représentant le challenge de l'amitié, entre l'équipe première de ST-GRATIEN et une sélection des anciens joueurs et vedettes départementales de l'époque, tels Didier SENAC (RC LENS), Patrice RUGGIERO (Champion du monde de Karaté).



De gauche à droite:

Jean-Luc ROSTICCI , Jean-pierre AYME, et Manuel ABREU



Coupe du val d'oise "Finale de la coupe du val d'oise"

Après un bon parcours, nous voila en finale contre l'autre super équipe le FC GARGES. On a perdu ce match, mais j'en garde un très bon souvenir. Voici l'article d'Axel dans le parisien en format PDF (gros fichier :1,5 Mo) (Article).

 

Fin des juniors: "Le départ"

A ving ans, on a plein d'ambition, mais on n'ose pas toujours tenter l'aventure ailleurs, surtout quand on se sent bien dans son club, il faut une opportunité ... et cette opportunité vint par l'intermédiaire d'un de mes plus proches amis: Gérard PORTE, qui avait déjà quitté SAINT-GRATIEN pour SAINT-DENIS. Un jour, il vient me voir et me dit: "j'ai envie d'aller jouer à ST-LEU, j'ai parlé de toi à leur dirigeant, il te connaît et souhaite que tu signes chez eux" ! Je croyais rever, ST-LEU était le club phare de la région, j'allais souvent les voir jouer; ils évoluaient bien au-dessus. J'ai dit BANCO !! et c'est ainsi que l'on a signé tous les 2 à SAINT-LEU la FORET.